Alonso : "J'ai l'impression qu'il y a plus d'amateurs en F1 qu'en WEC !"
L'Espagnol à nouveau remonté après s'être fait accrocher par Stroll dans le premier tour : " C'est de la F1, pas du bowling !"
- Publié le 22-10-2018 à 11h51
- Mis à jour le 22-10-2018 à 11h52
L'Espagnol à nouveau remonté après s'être fait accrocher par Stroll dans le premier tour : "C'est de la F1, pas du bowling !"
Fernando Alonso était à nouveau très mécontent après s'être fait exploser par la Williams de Lance Stroll dans le premier tour.
« Je suis plus déçu que fâché,» a-t-il déclaré après avoir rejoint plus tôt que les autres le carré d'interviews. "Je suis aux States depuis neuf jours pour disputer une course et après 600 mètres c'est déjà fini. On me met dehors ! On dit que cela fait partie de la course mais ça peut devenir un problème pour la FIA s’ils continuent à tolérer ce type de pilotage. Peut-être qu’ils attendent que quelque chose de grave se produise pour enfin intervenir. Je cours en WEC (ndlr : le championnat du monde d'endurance) avec des pilotes nommés amateurs et je n’ai jamais eu aucun problème. J’ai l’impression qu’il y a plus d’amateurs ici en F1 qu’ailleurs."
En attendant de calmer les jeunes loups souvent inexpérimentés se faisant les dents souvent trop vite en F1, Fernando Alonso (qui ne participera pas à l'intégralité du championnat Indy en 2019) trouvera du plaisir ailleurs, en tournant autour de tout le monde avec sa Toyota LMP1. C'est plus facile évidemment, mais au niveau de l'intérêt sportif c'est actuellement bien loin de la F1 qu'il critique de plus en plus souvent.
"En WEC, on se retrouve avec 34 voitures en piste de quatre catégories différentes, contre des amateurs, des gens parfois âgés de 60 ans mais sans aucun problème avec eux. Cela se passe très bien. Ici, c’est presque comme si l’on avait besoin de pare-chocs, comme en karting de location, pour pouvoir se rentrer dedans."
Les enjeux ne sont pas les mêmes. D'un côté c'est de l'endurance, de l'autre du sprint. Et puis, il y aura toujours plus d'accrocs avec 20 voitures censées être du même niveau que dans un championnat où il y a en fait cinq niveaux et des différences énormes entre les autos.
"En Endurance, certains pilotes sont aussi très agressifs, » poursuit-il. « Mais personne ne se rentre dedans. La mentalité est différente. On en revient à ce qu’il s’est passé à Spa (avec Hulkenberg). Arrive le départ et, soudain, ils jouent au bowling avec vous au milieu."
Reconnu coupable de l’accrochage avec Alonso, Lance Stroll a écopé d’une pénalité de cinq secondes. Pas grande chose. De son côté, Romain Grosjean a écopé d'un point de pénalité sur sa Superlicence (cela porte son total sur les 12 derniers mois à 10) et d'un recul de trois places sur la grille pour avoir tapé Charles Leclerc au freinage dans le premier tour. S'il atteint 12 points d'ici à la fin de la saison, le Français sera suspendu pour une course.
"Je pense que j'ai freiné plus tôt que lui, mais je me suis retrouvé dans les turbulences. J'ai perdu tout appui, j'ai bloqué une roue et je ne suis pas parvenu à tourner normalement, » s'est excusé le pilote Haas. « Je suis désolé pour Charles et pour mon équipe qui jouait à domicile."
Nico Hulkenberg avait évoqué le même souci lors de son départ à Spa. Les pilotes professionnels devraient tenir compte de ce problème lorsqu'ils se battent en peloton. Même si, dans le feu de l'action, ce n'est pas toujours facile et s'il y aura toujours des accrochages au départ et dans les premiers tours de vraies courses. N'en déplaise à Mr Alonso pas habitué il est vrai à devoir lutter en queue de peloton. Mais qu'il se rassure. Cela s'accroche parfois devant aussi. N'est-ce pas Sebastian Vettel ?